En entreprise industrielle, le besoin de trésorerie désigne l’argent dont une entreprise a besoin de fonctionner correctement, mais qui n’est pas en sa possession. Le besoin de trésorerie peut avoir de multiples origines, que ce soit des délais de paiement à rallonge, des investissements, ou tout simplement l’augmentation des besoins. Pour faire face au besoin de trésorerie, les entreprises disposent d’un certain nombre de solutions.
Le crédit bancaire
Lorsque le besoin en fonds de roulement est supérieur à la trésorerie réelle dont dispose l’entreprise, celle-ci est obligée de se financer. Pour ce faire, la solution la plus évidente consiste à prendre un crédit bancaire. Le crédit permet à l’entreprise de bénéficier d’un prêt d’argent d’une certaine somme de la part d’un établissement financier. Cette somme sera par la suite remboursée progressivement sur une durée définie et avec des intérêts dont le taux est plus ou moins élevé. Cette solution n’est pas la mieux indiquée s’il s’agit d’un besoin de trésorerie urgent. En effet, pour accorder le financement, la banque devra d’abord étudier le dossier de l’entreprise pour évaluer sa solvabilité.
La facilité de caisse
Au lieu de demander un crédit, l’entreprise industrielle qui a un besoin de trésorerie peut se tourner vers la facilité de caisse. Il s’agit d’une autorisation de la banque, permettant au compte de l’entreprise d’être en situation débitrice en attendant de recevoir le paiement des factures. La facilité de caisse n’est cependant possible que pour une courte durée allant de 15 à 30 jours et un taux d’intérêt plus au moins élevé est déterminé par le banquier. Cette solution permet au professionnel de gérer ses besoins d’argent de manière plus flexible.
Le découvert autorisé
Le découvert autorisé fait partie des solutions les plus courantes pour combler un besoin de trésorerie. Il fonctionne de la même manière que la facilité de caisse, cependant, il permet au compte bancaire de l’entreprise d’être à découvert pour une plus longue durée, parfois jusqu’à 3 mois. À l’instar de la facilité de caisse, le découvert autorisé entraine également des agios dont le taux est librement défini par l’établissement. Lorsqu’elle a recours à ces solutions bancaires, l’entreprise devra donc avoir conscience qu’elle devra payer des frais supplémentaires.
L’affacturage
La plupart des entreprises industrielles ont recours à la solution de l’affacturage lorsqu’elles ont besoin d’argent. Il s’agit d’un financement consistant à céder à un établissement spécialisé les factures qui n’ont pas encore été réglées par les clients. L’établissement nommé factor paie à l’entreprise le montant correspondant aux factures et s’occupera par la suite des recouvrements auprès des clients. Cette option est particulièrement utile pour les entreprises dont les délais de paiement sont rallongés et qui se retrouvent avec de nombreuses factures en attente. À noter que le factor se rémunère sur la base d’un taux appliqué sur la valeur globale des créances.
L‘escompte commercial
L’escompte commercial est une pratique consistant à offrir une réduction sur la facture d’un client afin d’obtenir un règlement au comptant ou avant la date prévue. Cette procédure est extrêmement simple par rapport aux autres solutions précédentes. Néanmoins, elle dépend de la capacité financière du client. Aucune démarche administrative particulière n’est requise et le dirigeant peut y avoir recours à n’importe quel moment.
Le leasing
Lorsque l’entreprise a besoin d’acheter des équipements comme des machines ou des véhicules, elle peut faire appel au leasing. Souscrit auprès d’un organisme dédié, le contrat consiste à louer les équipements en échange d’une mensualité prédéfinie au lieu de les acheter, ce qui évitera à l’entreprise une sortie de trésorerie trop importante. Le contrat de leasing est à durée déterminée. Il engage donc l’entreprise sur une période plus ou moins longue, période durant laquelle elle est redevable d’un loyer correspondant aux frais d’usage du bien tous les mois.
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