En 1899, une voiture électrique, la Jamais-Contente du Belge Camille Jenatzy, a franchi la barre des 100km/h. Malheureusement, ce type de véhicule n’a jamais pu avoir sa place au soleil, car il sera supplanté dans les années 20 par les véhicules à essence, et ce, jusqu’à nos jours. Le coût du pétrole et l’impératif de diminuer l’empreinte carbone des véhicules remettent au goût du jour cette technologie.
Qui sont les pionniers de la voiture électrique moderne ?
Selon les statistiques de vente, la marque Tesla est en tête, suivie de près par la petite Zoé de Renault, avec des autonomies respectives de 409 km et de 390 km. Des marques comme Nissan avec sa Leaf, Peugeot avec sa E-208 , Audi avec sa E-Tron et la chinoise Nio avec son SUV ES8 se démarquent avec leurs nouveaux modèles aux performances améliorées. Au niveau mondial, la part de marché des véhicules électriques s’élève en 2019 à 2,6% et les plus élevées se trouvent en Norvège avec presque 56%, suivies des Pays-Bas avec 15,1% puis de la Suède avec 11,4%. Les parts de marché restantes se divisent entre la Chine, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Quelle est la demande pour les voitures électriques ?
Il y a un engouement certain pour les voitures électriques selon une étude IPSOS publiée en septembre 2018, 35% des personnes sondées avaient l’intention d’en acheter une. Cette intention d’achat correspond au désir concret des consommateurs de réduire les émissions de CO2. Par ailleurs, son utilisation répond aux modes de déplacement des usagers n’effectuant qu’une vingtaine de kilomètres par jour, en général les trajets domicile-travail. Les entreprises ayant une flotte de véhicules sont également des utilisateurs potentiels de ces véhicules non polluants. Il est intéressant de noter que 67% des Français seraient prêts à faire l’acquisition d’une voiture électrique si elle était au même prix qu’une voiture à essence.
Quels sont les freins à l’essor de la voiture électrique ?
L’amélioration des performances et la préservation de l’environnement sont la priorité de l’industrie automobile électrique. Or, à long terme, la préservation de cet environnement est incompatible avec la fabrication des batteries et de leurs contenus ainsi que de leur recyclage. En effet, la pollution engendrée par l’extraction et la purification des terres rares indispensables à sa fabrication est telle qu’il est indispensable de trouver une alternative aux composantes de ces batteries. Une alternative est déjà en train de se mettre en place avec les moteurs à hydrogène. Des pays tels que la France et l’Allemagne ont déjà opté pour cette solution. En France, la flotte de taxis Hype se compose de plusieurs centaines de voitures à moteur à hydrogène et prévoit d’en rajouter 600 pour la fin 2020. En Allemagne, une quarantaine de bus à hydrogène ont été commandé auprès du constructeur belge Van Hool et 14 trains à hydrogène pour le Land-Basse Saxe. Malgré tout, les pays asiatiques ont une longueur d’avance sur l’Europe, car ils investissent massivement dans cette technologie pour l’horizon 2030. Pour le Japon, par exemple, les infrastructures en ce sens sont déjà en place avec une centaine de pompes à hydrogène et une prévision de 900 autres pour 2030.
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